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Ordres et décorations

Hommage à Wilfride Piollet, membre du conseil de l’ordre national du Mérite

Wilfride Piollet, ancienne danseuse étoile de l’opéra de Paris et membre du conseil de l’ordre national du Mérite, est décédée le 20 janvier. Le général d’armée Georgelin, grand chancelier de la Légion d’honneur, chancelier de l’ordre national du Mérite, lui a rendu hommage lors de ses obsèques.

 

 

" Wilfride Piollet nous a quittés et avec elle une grande artiste, danseuse étoile de l’opéra de Paris, chorégraphe passionnée et pédagogue généreuse. Son intelligence aigüe et son esprit d’aventure l’ont amenée toute sa vie, avec son époux Jean Guizerix, à interroger son art pour en repousser les limites. Avec l’exigence de la perfection, elle a incarné les rôles les plus brillants du répertoire classique mais s’est également ouverte à la danse contemporaine, alors révolutionnaire à l’opéra, puis à la danse baroque. Animée de la même curiosité et de la même créativité, elle a par la suite produit des chorégraphies, publié ses travaux de recherche et enseigné près de vingt ans au Conservatoire national de musique et de danse. Pour l’ensemble de son œuvre et de ses engagements, Wilfride Piollet avait été faite commandeur de l’ordre national du Mérite.
Elle qui avait reçu tous les honneurs dûs à son art, était reconnaissante et fière de cette distinction de l’Etat. A tel point qu’elle avait accepté, en 2008, de devenir membre du conseil de l’ordre dont la vocation est la validation des propositions d’attribution de cette décoration avant présentation au président de la République. Elle qui n’était pas, de son propre aveu, une « femme de dossiers » s’était lancée dans cette nouvelle aventure avec l’ouverture d’esprit, l’humilité et le courage qui la caractérisaient. Elle étudiait chaque proposition sans préjugé, avec une grande minutie et une volonté d’exactitude dont les personnels de la grande chancellerie qui l’ont côtoyée garderont longtemps la mémoire. Elle laissera également une forte emprunte parmi les membres du conseil de l’ordre qui appréciaient autant l’originalité et la pertinence de son regard d’artiste que sa gentillesse et sa bonne humeur communicative.
Son attachement à l’institution s’est également manifesté lors de l’attribution de la Légion d’honneur à sa mère, Madame Luce Gavelle. Wilfride Piollet m’a alors demandé de lui en remettre moi-même les insignes dans sa propriété de Margès et cette incursion éphémère dans son univers familial m’avait fait comprendre toute l’humanité et la bienveillance qui étaient les siennes.
Wilfride Piollet, au nom du conseil de l’ordre du Mérite qui vous aimait, je vous adresse un poignant adieu. "