De la reconstruction du palais de la Légion d’honneur après son incendie en 1871 à la rénovation de la toiture de la maison d’éducation de Saint-Denis, en passant par l’ouverture du musée en 1925, nombreux sont ceux qui ont œuvré pour le patrimoine de la grande chancellerie. À votre tour, soutenez le projet qui vous ressemble.
Sauvegarder et rendre accessibles les archives
Des archives d'intérêt majeur
La grande chancellerie détient les dossiers de plus de deux millions de femmes et d’hommes décorés de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire et de l’ordre national du Mérite. Cette mémoire de l’engagement de ceux qui, depuis plus de 200 ans, œuvrent pour l’intérêt général et contribuent au rayonnement de la France représente une source d’information unique pour les historiens et les sociologues. Elle intéresse aussi les passionnés de généalogie et ceux qui sont à la recherche de leur histoire familiale.
Les archives de la grande chancellerie comprennent également 60 000 dossiers d’élèves des maisons d’éducation de la Légion d’honneur. Ils forment un remarquable témoignage de l’évolution de l’enseignement au féminin à travers deux siècles, mais aussi de destins individuels.
L’ensemble de ces archives se trouve aujourd’hui dans un état de conservation disparate et préoccupant pour certains documents. Par ailleurs, leurs conditions actuelles de stockage freinent leur accès au public.
Parcourir les archives
Le projet Mémoire de l’honneur
La grande chancellerie a engagé un programme complet pour sauvegarder et rendre accessibles ses archives dont la date d’aboutissement est conditionnée par la générosité des donateurs.
Le recensement : inventaire exhaustif et classement général harmonisé de plus de 2 500 mètres linéaires d’archives.
La sauvegarde : restauration des pièces endommagées et numérisation du plus grand nombre possible de documents, opérations indispensables à leur préservation et leur communication.
Le stockage : aménagement d’un bâtiment unique assurant des conditions optimales de conservation et de sécurité. Mise en service en 2025.
La communication au public : élaboration d’une base de données en ligne constituée d’un fichier unique des décorés et de dossiers historiques. Ouverture progressive à partir de 2025, au fur et à mesure du mécénat trouvé : mise en ligne d'une première partie de la liste en septembre 2025. Aménagement d’une salle de consultation des documents physiques dans le bâtiment dédié.
Le coût
Pour numériser les archives, 3 millions d’euros sont nécessaires.
Pour aménager un bâtiment qui permettra de conserver les archives et de les consulter en salle, 6,8 millions d’euros sont nécessaires.
Coût global : 9,8 millions d’euros, dont 50% ont déjà été apportés.
- Pour 50 €, sauvez la mémoire d’un décoré grâce à la numérisation
- Pour 1000 €, préservez 400 dossiers d’archives dans un bâtiment dédié
Moderniser le pavillon de musique de la maison d'éducation de Saint-Denis
Un lieu historique au cœur de la vie des 500 pensionnaires
Depuis 125 ans, la grande salle du pavillon de musique de la maison d’éducation de la Légion d’honneur de Saint-Denis bat au rythme de la vie des 500 jeunes filles qui y sont pensionnaires.
Elle accueille chaque année les grands événements de l’institution au premier rang desquels le concert donné par les élèves en l’honneur du Président de la République, grand maître de la Légion d’honneur, mais aussi la cérémonie des prix ou la présentation des vœux au grand chancelier.
Il s’agit du seul lieu pouvant rassembler toutes les élèves, les parents et les professeurs. Son rôle est central dans la vie de l’internat car il permet également le développement d’activités de détente, culturelles ou artistiques, notamment les répétitions de musique et de théâtre.
Érigé en 1896 dans l’enceinte de la prestigieuse abbaye royale de Saint-Denis, le pavillon de musique, qui accueille des studios de répétition à l’étage, est classé Monument historique comme l’ensemble du site.
Aujourd’hui la disposition et les équipements de la grande salle du rez-de-chaussée ne correspondent plus aux besoins des élèves. La scène, équipée d’une estrade inamovible, ne dispose en outre ni de coulisses ni de rideaux. L’éclairage est peu flexible et la sonorisation sommaire. En outre, la salle nécessite une rénovation d’ampleur des sols et des peintures décoratives, et le renouvellement de son mobilier.
La rénovation
La rénovation du pavillon de musique répondra à deux objectifs :
- Mise en place d’un dispositif scénique et de projection, d’éclairages et d’une sonorisation adaptés à un usage tant culturel que scolaire ;
- Restauration des sols, peintures décoratives et menuiseries extérieures dans le respect du patrimoine existant.
Le programme de rénovation permettra d'assurer une meilleure visibilité de la scène, des rangements plus rapides, une flexibilité d'aménagement plus grande grâce à une nouvelle scénographie. Ainsi, ces travaux remettront le pavillon de musique au cœur du projet scolaire de la maison d'éducation de Saint-Denis et assureront la pérennité du lieu et de son usage.
Le coût
Pour restaurer les décors du pavillon de musique, aménager ses espaces et le doter d'un espace scénique moderne, 3,5 millions d'euros sont nécessaires.
Rénover le bâtiment scolaire de la maison d'éducation de Saint-Denis
Lieu d’étude et de vie des élèves
Conçu et inauguré en 1985 par les architectes de renommée internationale Claude Costantini et Michel Régembal, le bâtiment scolaire de la maison d'éducation de Saint-Denis s’inscrit en contrebas de l’ancienne abbaye royale qui abrite le lieu de vie des 500 pensionnaires.
Ces nouveaux espaces ont permis, il y a quarante ans, de doter la maison d’éducation de classes fonctionnelles et modernes, conformes aux référentiels de l’Éducation nationale.
Conçu autour d’un jardin central dédié à la détente, le bâtiment s’articule autour d’une rue intérieure vitrée qui dessert trois rotondes, correspondant chacune à un niveau scolaire. Les salles de classe y sont aménagées en amphithéâtre pour encourager les échanges entre élèves et enseignants.
En tant que pensionnaires, les élèves passent la majeure partie de la journée dans la salle de classe qui leur est attribuée pour toute l’année. Celle-ci accueille non seulement les cours, mais également les temps d’étude et les échanges entre élèves.
Après quarante années d’utilisation, l’état du bâtiment scolaire ne permet plus un usage optimal et confortable pour les élèves et les enseignants. Il présente d'importantes faiblesses environnementales et fonctionnelles : des installations techniques vétustes et énergivores, un niveau d’isolation acoustique très faible, des problèmes d’inconfort thermique, une insuffisance d’espaces de vie, de travail en groupe et de vie scolaire et une absence d’accès PMR.
La rénovation
La rénovation du bâtiment scolaire poursuit plusieurs objectifs :
- Environnemental, en améliorant les conditions thermiques, l’acoustique, l’efficacité énergétique et la diminution de la consommation d’eau;
- Fonctionnel, par une amélioration du confort des usagers, une diversification des espaces pour de meilleures conditions d’apprentissage et une optimisation des flux;
- Architectural et paysager, en réinvestissant les espaces extérieurs et permettant un entretien ainsi qu’une maintenance aisés, tout en respectant l’architecture d’origine du bâtiment dans un site classé.
La réalisation de cette opération contribuera à donner aux élèves un espace de travail et de vie qui leur permet de continuer à atteindre les résultats d’excellence qui sont les leurs aujourd’hui. Elle aidera également l’établissement à diminuer ses consommations énergétiques et donc ses coûts de fonctionnement.
Le coût
Pour cette rénovation fonctionnelle, énergétique et environnementale, 12,5 millions d’euros sont nécessaires.
Restaurer un bas-relief exceptionnel du palais
Un témoin de la virtuosité des sculpteurs du XVIIIe
Au cœur de Paris, le palais de la Légion d’honneur, classé Monument historique, est le siège de l’institution depuis plus de deux siècles. Sa spectaculaire cour d’honneur à l’antique est encadrée par deux pavillons ornés de bas-reliefs monumentaux attribués à Philippe Laurent Roland, sculpteur du roi très en vue à la fin du XVIIIe siècle.
Ils représentent un sujet de sacrifice antique et une procession romaine, « dans le genre des Anciens » revendiqué par leur auteur. Selon Colette di Matteo, conservateur général honoraire du patrimoine, ces bas-reliefs « illustrent l’extraordinaire maîtrise des sculpteurs de l’époque de Louis XVI, faisant jouer les différences de relief sur l’ensemble d’une composition parfaitement organisée ».
L’un de ces deux bas-reliefs n’a pas pu être restauré lors des travaux de façade entrepris en 2013. Cette œuvre originale se trouve aujourd’hui dans un état critique que son exposition aux intempéries et à la pollution aggrave chaque jour davantage.
La restauration
Le programme de restauration comprend :
- la dépose du bas-relief et sa restauration ainsi que la recherche d’un emplacement de prestige permettant de conserver la qualité exceptionnelle de l’œuvre originale et de la présenter au public ;
- la réalisation d’une copie et son installation en lieu et place de l’original.
Le coût
Pour restaurer le bas-relief original et installer une copie sur le palais de la Légion d’honneur, 140 000 € sont nécessaires.
Pour présenter le bas-relief restauré dans un lieu à l’abri des intempéries et de la pollution, 60 000 € sont nécessaires.
Coût global (estimé en phase de diagnostic) : 220 000 €