Portraits de décorés

Giuseppe Verdi

Fils d’un modeste tavernier, Giuseppe Verdi (1813-1901), apprend la musique dans sa ville natale de Busseto, dans la province de Parme.

En 1831, son futur beau-père le prend en charge financièrement pour qu’il puisse poursuivre ses études à Milan. Malgré ses échecs, il reçoit l’enseignement de maîtres influents et fréquente le milieu de la prestigieuse Scala. En 1839, son premier opéra obtient un succès honorable, mais l’année suivante son opéra-comique subit un échec cuisant. Alors que Giuseppe Verdi est prêt à retourner dans sa province, l’imprésario Merelli insiste pour que le musicien mette en musique un nouvel opéra, Nabuccodonosor, qui est représenté à la Scala le 9 mars 1842 et obtient un énorme triomphe.

La renommée de Giuseppe Verdi grandit avec le patriotisme italien. En 1847, Verdi reçoit du roi Louis-Philippe le grade de chevalier de la légion d’honneur. Ses mots et sa musique ont une résonance populaire unique. Ses personnages, notamment ceux d'Ernani, inspirés de Victor Hugo, incarnent l’exaltation romantique et les rêves d’indépendance du peuple italien. Avec sa trilogie, Rigoletto (1851), Il Trovatore et La Traviata (1853), Giuseppe Verdi bouleverse le genre. Ses œuvres suivantes font la synthèse de l'opéra à la française et des traditions italiennes, notamment Don Carlos (1867) et Aïda donné au Caire le 24 décembre 1871. En 1893, Giuseppe Verdi fait ses adieux au théâtre en mettant en musique Falstaff, le seul opéra-comique de son énorme production. Il meurt en 1901.