La collection Spada

La finesse de l’exécution de ce pendentif permet de le rapprocher du travail de Bruno dit « de Messine ». Le revers figure un portrait de Saint Ignatius. Un exemplaire similaire mais représentant la Sainte Famille est conservé dans les collections royales britanniques.

Magnifique exemple de l’orfèvrerie de la Renaissance, ce pendentif illustre le raffinement et l’originalité que pouvaient revêtir les bijoux arborés par les chevaliers de Saint-Michel.

Offert par Louis XVIII à l’infant du Portugal, don Miguel de Bragance (1802-1866) en 1823, ce collier est un des premiers fabriqués sous la Restauration par l’orfèvre Coudray, déjà actif sous l’Ancien Régime.

Cette étoile de la Légion d’honneur, trésor de la joaillerie du Premier Empire, fut la propriété d’un membre de la famille impériale. Elle est à rapprocher des insignes fournis à l’Empereur par Nitot, principal joaillier de la cour à l’occasion du mariage de l’Empereur en 1810.

Ces insignes étaient ceux portés quotidiennement par l’Empereur sur son habit, complétés par la plaque de la Légion d’honneur et le grand cordon glissé sous le gilet.

Le « cheval cabré » est le symbole de la ville de Naples. Equivalent de l’aigle impériale, il orna les hampes de drapeau suite à un décret de Joachim Murat, roi de Naples, du 11 février 1811.

Symbole du pouvoir impérial, l’aigle fut choisie par Napoléon pour orner les hampes des drapeaux et des étendards de la Grande Armée.

Second fils de Charles X, le duc de Berry incarna la continuité dynastique en donnant un héritier tant attendu au trône. Ce casque est le symbole de sa carrière militaire, où il s’illustra principalement dans l’armée de Condé, lors des campagnes contre-révolutionnaires.

Bâtons du modèle Empire modifié sous la Restauration et modèle monarchie de Juillet, ordre de la Légion d’honneur, ordre du Saint-Esprit, de Saint-Louis et ordre de Charles III d’Espagne. Maréchal du Premier Empire, Moncey se rallia à Louis XVIII mais refusa noblement de faire partie du conseil de guerre jugeant le maréchal Ney : « Non, Sire, s’il ne m’est pas permis de sauver mon pays et ma propre existence, je sauverai au moins l’honneur. » Gouverneur des Invalides, il y recevra les cendres de l’Empereur en 1840.

Ce splendide insigne provenant de la famille impériale serait très probablement celui de l’écrin personnel de l’Empereur, emporté lors de la campagne de 1870. L’autre grand’croix en diamants de Napoléon III, réalisée en 1855 et faisant partie des joyaux de la couronne, fut démontée et détruite en 1887.

Cet exceptionnel collier est un des rares exemples du modèle classique porté depuis la fondation de l’ordre en 1430. Son dernier titulaire, João de Bragance, fut fait chevalier en 1785, alors qu’il était infant du Portugal.