La collection Spada

Ce pendentif d’un grand raffinement illustre à merveille le goût pour les perles baroques dans la joaillerie de la Renaissance.

Les insignes privés de la Toison d’or peuvent être d’une extrême richesse. Cet insigne spectaculaire faisait partie d’une étonnante série de pendentifs de joaillerie rassemblés par le fastueux prince Karl Anselme von Thurn und Taxis (1733-1805), chevalier de la Toison d’or en 1775, célèbre pour sa passion pour les pierreries. Le bélier pouvait être porté à diverses montures en béryl, topaze, grenats, diamants, toutes dispersées lors de la vente de 1992.

Remarquable par ses dimensions exceptionnelles (15,3 cm de hauteur, 9,3 cm de largeur) et son poids (324 g), ce Petit Georges témoigne de l’âge d’or de l’orfèvrerie anglaise du début du XIXe siècle.

Le Grand Georges, une figurine du légendaire cavalier terrassant le dragon, est porté au collier de l’ordre qui doit être restitué à la chancellerie à la mort de son titulaire. Ce pendentif fut la propriété de Victor-Emmanuel III (1869-1947), roi d’Italie (1900-1946), nommé chevalier le 3 août 1891.

Cette plaque de très belle exécution a appartenu au septième fils de Georges III (1738-1820), Adolphe-Frédéric, duc de Cambridge. Elle est l’un des tout premiers exemples de plaque métallique.

Créé par le roi Jacques VII d’Ecosse, cet ordre prestigieux est réservé aux membres de la famille royale et à la noblesse écossaise. Ces somptueux insignes de joaillerie sont comparables à ceux conservés dans les collections royales britanniques.

Ce pendentif date du couronnement de Charles II en 1661. Seuls quatre autres exemplaires de ce type primitif subsisteraient encore, deux à Windsor et deux dans la collection Spada.

L’ordre de l’Etoile des Indes, créé par la reine Victoria en 1861 doit beaucoup au prince Albert qui en conçut le nom, la devise et l’insigne. Réservé aux princes indiens et autres souverains étrangers d’Orient, il ne comportait pas de symboles religieux afin de ne pas offenser les non chrétiens. Cette splendide plaque de chevalier grand commandeur, enrichie de diamants a dû appartenir à un maharaja.

Passionnée de joaillerie, Elisabeth Ire décida d’offrir des bijoux à son effigie. Cette médaille, réalisée par Nicholas Hillard, miniaturiste et graveur (1547-1619), symbolise la résistance de la reine Elisabeth face aux menaces que fit peser le roi Philippe II d’Espagne sur son royaume.

Ces miniatures sont des cadeaux officiels destinés à être offerts par le roi lors d’occasions très prestigieuses. Elles constituent l’un des très rares exemples d’objets de ce type offerts à des maharajas lors des fêtes du Delhi Durbar de décembre 1911, commémoration du couronnement du roi et de la reine Mary comme empereur et impératrice.

Premier ordre à collier institué en 1362, l’ordre de l’Annonciade est le plus prestigieux ordre de la maison de Savoie. Ce collier, qui porte au revers, sur la languette du fermoir le n°4, fut attribué le 14 novembre 2013 à S. Exc. l’Ambassadeur Antonio Benedetto Spada, nommé chevalier de l’ordre suprême de la Très Sainte Annonciade par S.A.R. Vittorio Emanuele, duc de Savoie, prince de Naples, 28e grand maître, (854e chevalier).

Cet écrin, réalisé par l'orfèvre napolitain Carlo Landriani, contient les plaques des ordres de famille traditionnellement portées par les souverains de la maison royale de Bourbon des Deux-Siciles : Saint-Janvier, Saint-Ferdinand et du Mérite, Saint-Esprit, Saint-Georges de la Réunion et Charles III d’Espagne. Il existe un autre écrin contenant les plaques des ordres étrangers de la famille. Tous deux sont d’une fabrication exceptionnelle en marcassite.