Jean Zay
Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, républicain et humaniste, Jean Zay (1904-1944) est un ancien ministre du Front populaire, reconnu comme l’un des bâtisseurs de l’école publique française. Il a été assassiné en juin 1944 par la Milice.
D'origine juive par son père et fervent laïque, Jean Zay se lance en politique aux côtés de la gauche radicale, après avoir été journaliste et avocat. Dès le 1er septembre 1939, il démissionne de ses fonctions de député et de ministre de l'Éducation et des Beaux-arts pour rejoindre son poste aux armées. Après l'appel du général de Gaulle, il embarque pour Casablanca avec 26 autres parlementaires à bord du Massilia. Arrêté à Rabat, le 16 août 1940, il est renvoyé en métropole. Le tribunal militaire le condamne pour "désertion" à la déportation perpétuelle et à la dégradation militaire.
Après quatre ans de prison à Marseille puis à Riom (Puy-de-Dôme), le 20 juin 1944 au soir, Jean Zay est tiré de sa cellule et abattu par des miliciens dans une carrière abandonnée de l'Allier, le "Puits du diable". En août 1945, la cour d'appel de Riom annule le jugement prononcé contre Jean Zay, qui peut alors être réhabilité à titre posthume. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume le 7 mai 1946.
Légende de l'illustration: Jean Zay © Bibliothèque en ligne Gallica