Portraits de décorés

Rigoberta Menchú Tum

Rigoberta Menchú Tum naît en 1959 au Guatemala dans une famille de paysans sans terre de l’ethnie indienne Quiché d’origine Maya.

Sa communauté survit sur de minuscules parcelles de maïs à flanc de montagne, puis travaille dans les plantations de café des grands propriétaires terriens, les fincas. Les conditions y sont tellement dures que deux de ses frères meurent. A 13 ans, elle est placée comme domestique. Elle n'est pas payée et « moins bien nourrie que le chien », mais elle apprend l’espagnol. Dans le sillage de son père, fondateur du Comité d’unité paysanne catholique, elle milite pour le droit à la terre pour les Indiens à partir de 1979.

En 1980, sa mère et son frère sont tués par des militaires. Son père et des partisans du Comité d'Unité paysanne Catholique (CUC) meurent dans l’incendie de l’ambassade d’Espagne, provoqué par les forces de l’ordre. Rigoberta Menchú est alors contrainte de s’exiler à Mexico d’où elle continue de lutter pour la cause des Indiens. « La mort de mes parents, explique-t-elle, fut déterminante et m’obligea à prendre certaines décisions qui ont renforcé mes convictions.»  En 1992, elle est la plus jeune lauréate du prix Nobel de la Paix et en 1996, Jacques Chirac alors président de la République, lui remet les insignes de commandeur de la Légion d’honneur. En 2004, elle peut rentrer dans son pays, le gouvernement du Guatemala l’ayant officiellement nommée « ambassadrice des accords de paix ».

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