Portraits de décorés

André Malraux

À 17 ans, André Malraux abandonne les études pour dévorer la littérature moderne, courir les théâtres et les librairies. Il fréquente les milieux artistiques de l'entre-deux-guerres. Il publie un article sur la poésie cubiste et des poèmes en prose. Il rencontre Max Jacob, Jean Cocteau, Paul Morand, André Gide et entre à la NRF. L'expressionnisme allemand le fascine. Dès 1925, André Malraux part en Indochine fonder des journaux anticolonialistes militants. De 1928 à 1933, tout en voyageant, il publie ses œuvres maîtresses : Les Conquérants, La Voie royale, La Condition humaine, qui obtient le prix Goncourt.

En 1936, Malraux prend part à la Guerre d'Espagne aux côtés des Républicains espagnols. Engagé dans les Brigades internationales, il est à la tête de l'escadrille España qui rassemble des combattants de différentes nationalités, venus lutter contre le fascisme.

Il dirige pendant six mois des missions de bombardements, avec le grade de colonel. En 1937, son roman L'Espoir est publié, essentiellement nourri par cette expérience.

André Malraux crée, en 1944, la brigade Alsace-Lorraine, sous le nom de colonel Berger. Dès lors, son destin est lié à celui du général de Gaulle. Il est ministre de l'Information à la Libération, puis ministre d'Etat en 1958. Chargé des affaires culturelles, on lui doit les Maisons de la Culture et le plafond de l'Opéra de Paris peint par Marc Chagall. Grand orateur, il devient porte-parole de la politique française à travers le monde : il rencontre John Kennedy, Mao Tsé-Tung, Nehru. Officier de la Légion d’honneur, André Malraux était aussi compagnon de la Libération.

Légende de la photo:

André Malraux en 19933 © Bibliothèque Nationale de France