Antoine-Augustin Parmentier

D’origine modeste, Antoine-Augustin Parmentier s'initie à 15 ans aux sciences médicales dans une pharmacie locale. Après des études d'apothicaire à Paris, il sert dans l’armée de Louis XVI durant la guerre de Sept Ans. Fait prisonnier en Prusse, il y découvre les qualités nutritives de la pomme de terre et publie après sa libération un Examen chimique du tubercule distingué par l’Académie des sciences de Besançon. Il le présente au roi, qui adopte le nouveau légume. Dès lors, la fortune de la « pomme de terre » est faite, grâce à la curiosité et la ténacité d'Antoine-Augustin Parmentier. Selon la légende, des plants de pommes de terre auraient été cultivés en 1785 sous la garde de soldats pour éveiller la curiosité de la population. Mais il faut attendre le milieu du XIXe pour que la « patate » devienne un aliment de base des Français.

Antoine-Augustin Parmentier s'investit également dans la santé publique, tout d'abord durant sa carrière militaire qu'il poursuit durant la Révolution puis l'Empire jusqu'au poste d'inspecteur général au service de santé des armées en 1805. Il y fait des recherches sur la nutrition et contribue à la vaccination générale contre la variole. A titre civil, il crée en 1803 la Société de pharmacie dont il est le premier président. L'Empereur Napoléon 1er lui remit la Légion d'honneur. Antoine-Augustin Parmentier est représenté dans le salon de la Rotonde du palais de la Légion d’honneur aux côtés de douze autres profils et trophées symbolisant l’universalité de la Légion d’honneur. Dans cette pièce, il représente l’agriculture, tandis que Richard-Lenoir représente le commerce, Larrey la médecine et chirurgie, Houdon la sculpture, Percier l’architecture, Malesherbes la justice, Masséna la guerre, La Pérouse la marine, Gros la peinture, Boieldieu la musique, Delavigne la poésie et Girard l’industrie.

Légende de la peinture:
Portrait d'Antoine-Augustin Parmentier en habit d'académicien portant la Légion d'Honneur peint par François Dumont